Les personnes âgées sont plus 
vulnérables aux accidents et aux maladies que les autres tranches d’âge, et requièrent donc une attention particulière en matière de premiers secours et de gestion des urgences. Que ce soit pour faire face à une chute, une crise cardiaque, un AVC, une hypothermie, une déshydratation ou toute autre situation critique, il est essentiel de savoir comment réagir rapidement et efficacement pour préserver la vie et la santé des aînés. Ce guide vous présente les principes fondamentaux et les techniques essentielles de premiers secours et de gestion des urgences adaptées aux besoins spécifiques des personnes âgées, notamment dans le cadre d’une formation au CAP AAGA.
Comment évaluer l’état de la victime ?
La première étape en cas d’urgence est d’évaluer l’état de la victime, afin de déterminer la gravité de la situation et les mesures à prendre. Pour cela, il faut vérifier les fonctions vitales de la personne âgée, à savoir :
- La conscience : parler à la victime, lui poser des questions simples, lui demander de serrer la main, etc.
- La respiration : observer le mouvement du thorax, écouter les bruits respiratoires, sentir le souffle au niveau du nez ou de la bouche, etc.
- Le pouls : palper l’artère carotide au niveau du cou, ou l’artère radiale au niveau du poignet, et compter le nombre de battements par minute.
- La température : toucher le front, les mains, les pieds, et vérifier s’il y a une sensation de froid ou de chaleur excessive.
- La couleur de la peau : observer si la peau est pâle, rouge, bleue, ou jaune, ce qui peut indiquer un problème circulatoire, respiratoire, ou hépatique.
En fonction de l’évaluation de ces signes, il faut alerter les secours (le 15 en France) et leur transmettre les informations suivantes :
- Le lieu exact où se trouve la victime
- L’âge et le sexe de la victime
- Les circonstances de l’accident ou de la maladie
- L’état de conscience, de respiration, et de pouls de la victime
- Les gestes de secours déjà effectués ou en cours
Il faut rester en ligne avec le secouriste jusqu’à son arrivée sur les lieux, et suivre ses instructions.
Comment prodiguer les gestes de secours appropriés ?
Selon le type d’urgence, il existe des gestes de secours spécifiques à effectuer pour soulager la victime et éviter l’aggravation de son état. Voici quelques exemples :
- En cas de chute : ne pas déplacer la victime sauf si elle est en danger immédiat, vérifier si elle a des blessures ouvertes ou des fractures, désinfecter les plaies avec un antiseptique, immobiliser les membres fracturés avec des attelles ou des écharpes, couvrir la victime avec une couverture pour éviter le choc thermique.
- En cas de crise cardiaque : allonger la victime sur le dos, surélever ses jambes pour favoriser le retour veineux vers le cœur, desserrer ses vêtements au niveau du cou et du thorax pour faciliter sa respiration, pratiquer un massage cardiaque si le pouls est absent ou irrégulier (30 compressions thoraciques suivies de 2 insufflations bouche à bouche), utiliser un défibrillateur automatisé externe (DAE) si disponible.
- En cas d’AVC : reconnaître les signes d’un AVC grâce à la méthode FAST (Face : demander à la victime de sourire et vérifier si un côté du visage est affaissé ; Arms : demander à la victime de lever les bras et vérifier si l’un d’eux retombe ; Speech : demander à la victime de répéter une phrase simple et vérifier si son élocution est altérée ; Time : appeler immédiatement les secours), installer la victime en position semi-assise avec la tête légèrement inclinée vers le côté atteint pour éviter les fausses routes, surveiller sa respiration et son pouls.
- En cas d’hypothermie : retirer les vêtements mouillés ou humides de la victime, la sécher avec une serviette, la réchauffer progressivement avec des couvertures, des bouillottes, ou une source de chaleur douce, lui donner à boire des boissons chaudes et sucrées, ne pas lui donner d’alcool ni de médicaments.
- En cas de déshydratation : reconnaître les signes de déshydratation tels que la soif, la sécheresse de la bouche, la diminution de la quantité et de la fréquence des urines, la fatigue, les vertiges ou encore les crampes musculaires, faire boire à la victime de l’eau ou des solutions de réhydratation orale (SRO) par petites gorgées, éviter les boissons diurétiques comme le café ou le thé, surveiller l’évolution de son état.
La santé et le bien-être des personnes âgées nécessitent un suivi régulier et il est nécessaire de prendre en charge rapidement les gestes de secours appropriés.
Comment assurer le suivi post-urgence ?
Après avoir géré une situation d’urgence, il est important d’assurer le suivi post-urgence de la personne âgée, afin de prévenir les complications et les récidives. Pour cela, il faut :
- Consulter un médecin pour faire un bilan médical complet et évaluer les séquelles éventuelles de l’urgence.
- Suivre le traitement prescrit par le médecin et respecter les consignes d’hygiène de vie (alimentation, activité physique, sommeil…).
- Participer à des séances de rééducation si nécessaire, pour retrouver ses capacités fonctionnelles et son autonomie.
- Bénéficier d’un soutien psychologique si besoin, pour surmonter le traumatisme lié à l’urgence et ses conséquences.
- Adapter son environnement et son matériel pour réduire les risques d’accidents et faciliter le quotidien (barres d’appui, tapis antidérapants, téléalarme…).
Dans le cadre de la préparation du CAP Agent Accompagnant au Grand Âge, la gestion des situations d’urgence et les premiers secours font partie des compétences à acquérir pour les apprenants, tous comme ceux qui suivent :