Rémunération et perspectives de salaire pour les aides accompagnants au grand âge

Si vous envisagez de devenir aide accompagnant au grand âge en préparant votre CAP AAGA ou que vous exercez déjà dans le domaine du soin et de l’accompagnement des séniors, il est tout à fait légitime que vous vous demandiez combien vous pouvez gagner en tant qu’aide à domicile pour les personnes âgées et quelles sont les perspectives d’évolution salariale dans ce secteur. Nous allons vous donner un aperçu complet des aspects financiers de la carrière d’aide accompagnant au grand âge, y compris les échelles de salaire, les facteurs influençant la rémunération, et les conseils pour négocier une meilleure rémunération dans ce rôle essentiel.

Le salaire moyen d’un aide à domicile pour les personnes âgées

Le salaire d’un aide à domicile pour les personnes âgées dépend de plusieurs éléments, tels que le niveau de qualification, l’expérience, le type d’employeur, la région géographique et les missions effectuées. Selon le site Indeed, le salaire moyen d’un aide à domicile en France est de 1 797 € par mois, soit environ 21 564 € par an. Ce chiffre est basé sur 3 694 salaires déclarés par des employés et des utilisateurs du site, ainsi que sur des offres d’emploi publiées sur Indeed au cours des 36 derniers mois. Il faut noter que ce salaire moyen peut varier considérablement selon les sources et les méthodes de calcul utilisées.

Le salaire minimum et le salaire maximum d’un aide à domicile

Concernant le salaire minimum d’un aide à domicile, celui-ci est fixé par la convention collective nationale de l’aide, de l’accompagnement, des soins et des services à domicile (CCN BAD), qui s’applique à la majorité des employeurs du secteur. Selon cette convention, le salaire minimum brut est de 10,25 € par heure au 1er janvier 2020, soit environ 1 560 € par mois pour un temps plein de 35 heures hebdomadaires. Cette rémunération minimale peut être revalorisée chaque année en fonction de l’évolution du SMIC et des négociations entre les partenaires sociaux.

Pour ce qui est du salaire maximum, il n’y a pas de plafonnement, mais celui-ci dépend du niveau de compétence et de responsabilité requis pour le poste. Plus l’aide à domicile possède de qualifications et diplômes, plus il peut prétendre à un salaire élevé. Par exemple, un aide médico-psychologique (AMP) ou un accompagnant éducatif et social (AES) peut gagner entre 1 600 € et 2 000 € brut par mois, tandis qu’un auxiliaire de vie sociale (AVS) ou un assistant de vie aux familles (ADVF) peut toucher entre 1 500 € et 1 800 € brut par mois. De même, plus l’aide à domicile a de l’expérience et de l’ancienneté, plus il peut bénéficier d’une augmentation salariale. Selon la CCN BAD, l’aide à domicile peut percevoir une prime d’ancienneté allant de 3 % à 25 % du salaire minimum conventionnel après un an de service continu chez le même employeur.

Coup moyen femmes assises ensemble

Les facteurs qui influencent le salaire d’un aide à domicile

Le type d’employeur a également une influence sur le salaire d’un aide à domicile. En effet, il existe différents modes d’intervention pour exercer ce métier : le mode prestataire, le mode mandataire, et le mode emploi direct.

  • Dans le mode prestataire, l’aide à domicile est employé par une structure (association, entreprise, collectivité territoriale) qui facture ses services aux bénéficiaires. Dans ce cas, l’aide à domicile bénéficie d’un contrat de travail et d’une protection sociale complète, mais il n’a pas le choix de ses horaires ni de ses missions. Le salaire moyen en mode prestataire est de 1 750 € brut par mois selon Indeed.
  • Dans le mode mandataire, l’aide à domicile est employé directement par le bénéficiaire ou sa famille, qui lui délègue la gestion administrative et sociale de son contrat. Dans ce cas, l’aide à domicile a plus d’autonomie et de souplesse dans son travail, mais il doit assurer lui-même le suivi de sa rémunération et de ses cotisations. Le salaire moyen en mode mandataire est de 1 850 € brut par mois selon Indeed.
  • Dans le mode emploi direct, l’aide à domicile est employé directement par le bénéficiaire ou sa famille, qui assure l’intégralité de ses obligations d’employeur. Dans ce cas, l’aide à domicile a la possibilité de négocier son salaire et ses conditions de travail, mais il n’a pas de garantie de stabilité ni de continuité d’emploi. Le salaire moyen en mode emploi direct est de 1 900 € brut par mois selon Indeed.

La région figure parmi les autres facteurs pouvant influer sur le salaire d’un aide à domicile. En effet, le coût de la vie et la demande de services à domicile varient selon les territoires, ce qui se répercute sur le niveau de rémunération des aides à domicile.

Selon Indeed, les régions où les aides à domicile sont les mieux payés sont :

  • l’Île-de-France, avec un salaire moyen de 1 950 € brut par mois ;
  • la Corse, avec un salaire moyen de 1 930 € brut par mois ;
  • la Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec un salaire moyen de 1 880 € brut par mois.

À l’inverse, les régions où les aides à domicile sont les moins payés sont la Bourgogne–Franche-Comté, avec un salaire moyen de 1 660 € brut par mois, le Centre-Val de Loire, avec un salaire moyen de 1 670 € brut par mois, et la Normandie, avec un salaire moyen de 1 680 € brut par mois.

Par ailleurs, les missions effectuées représentent aussi un facteur impactant la rémunération. Effectivement, certaines tâches sont plus complexes ou plus pénibles que d’autres, ce qui peut justifier une majoration salariale. Par exemple, l’aide à domicile peut percevoir une prime pour les interventions de nuit, de dimanche ou de jours fériés, ou pour les déplacements entre deux bénéficiaires. Il peut également bénéficier d’une indemnité pour l’utilisation de son véhicule personnel ou pour le port d’une tenue professionnelle. Selon la CCN BAD, ces primes et indemnités sont calculées en fonction du nombre d’heures effectuées et du barème kilométrique en vigueur.

Femmes smiley coup moyen posant

Les perspectives d’évolution salariale d’un aide à domicile

La rémunération d’un accompagnant pour séniors peut évoluer au cours de sa carrière en fonction de ses performances, de ses formations et de ses opportunités professionnelles. Il peut prétendre à une augmentation salariale en faisant valoir ses compétences, ses résultats et sa motivation auprès de son employeur.

L’agent accompagnant au grand âge peut par ailleurs accéder à des formations qualifiantes ou diplômantes qui lui permettront d’acquérir de nouvelles compétences ou de se spécialiser dans un domaine particulier. Par exemple, il peut passer le diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social (DEAES) ou le diplôme d’État d’aide-soignant (DEAS) pour élargir son champ d’intervention et augmenter son niveau de rémunération. Il peut aussi envisager une évolution professionnelle vers des postes à responsabilité, tels que coordinateur, responsable de secteur ou directeur de service.

En résumé

Le salaire d’un aide accompagnant au grand âge est variable et dépend de nombreux critères. Il est donc important de se renseigner sur les conditions de rémunération propres à chaque employeur et à chaque situation avant de s’engager dans ce métier. Néanmoins, au-delà du salaire, il faut aussi prendre en compte les avantages non financiers que procure ce métier, tels que la satisfaction personnelle, le contact humain, la diversité des tâches et la contribution sociale.

Retour en haut